Par Eric D’Alo 
Du 22 mars au 4 avril prochain aura lieu le Masters de Miami, un tournoi toujours très attendu sur le circuit de la WTA et de l’ATP. 
Ce sera aussi le retour très attendu de la Canadienne Bianca Andreescu, elle qui ne joue pas depuis l’Australie. Rappelons qu’avant cela, Bianca n’avait pas foulé les courts de tennis pendant près d’un an et demi. 
Alors, un autre retour de la jeune prodige canadienne. À quoi faudra-t-il s’attendre ?
Pas à grand-chose. Je sais, ce n’est pas dans mes habitudes de douter des capacités de ma joueuse préférée, mais cette fois-ci, je serai réaliste. Bianca Andreescu a tout le talent qu’il faut pour aller loin à Miami, voire même pour remporter les grands honneurs, mais soyons réalistes, justement. Elle n’a pas assez joué de matchs depuis son retour en février dernier. Et avec un autre arrêt à la suite des Internationaux d’Australie, elle sera encore rouillée.Bianca might not enjoy it (😂🥵), but we love this hustle in the heat.
— Tennis Canada (@TennisCanada) March 15, 2021
Can’t wait to see her back in action in Miami next week! @Bandreescu_ pic.twitter.com/ZVRmjj3be1
J’avais été optimiste en début d’année. Peut-être me suis-je fait prendre par l’excitation de son retour au jeu après une saison 2020 à la poubelle, mais pour Miami, je serai prudent. 
Il faudra voir son tableau. Contre qui jouera-t-elle dans les premiers tours ? 
Mais une chose est sûre, elle sera déterminée. Et si elle participe à ce tournoi important, c’est parce qu’elle et son équipe croient fermement pouvoir performer à un haut niveau. 
Mais il faudra être patient avec Bianca. Elle devra enchaîner quelques tournois afin de reprendre sa vitesse de croisière. 
Un tournoi prestigieux, important et pivot, que cet Open de Miami, remporté huit fois par la grande Serena Williams et six fois par Andre Agassi et Novak Djokovic. 
Les derniers tenants du titre sont Roger Federer et Ashleigh Barty en 2019. Oui, en 2019. En 2020, l’année du début de la pandémie de la COVID-19, le Masters de Miami avait été annulé.
En 2019, Bianca avait déclaré forfait lors des huitièmes de finale face à Anett Kontaveit, mais la semaine avant cela, elle avait remporté un autre des tournois les plus prestigieux sur le circuit, celui d’Indian Wells, battant l’Allemande Angelique Kerber en trois manches de 6-3, 3-6 et 6-4. Elle était alors une joueuse invitée et non une tête de série. Avouons qu’elle en avait surpris plus d’un… Plus d’une, devrais-je dire. 
Mais elle était en douleur tout au long de cette longue finale, trouvant tout de même la force de renverser Kerber. La suite, à Miami, avait été difficile. 
Et la difficulté sera encore plus grande cette année, alors que Bianca, maintenant une joueuse établie et attendue sur le circuit, devra travailler d’arrache-pied pour retrouver son rythme rapidement. 
Je lui souhaite un match quart de finale, mais je crois sincèrement qu’elle s’inclinera avant.
Leylah Annie Fernandez tentera de remporter son premier titre de la WTA, au Mexique ( Abierto GNP Srguros).
 Pendant ce temps, à la suite de la finale d’Eugenie Bouchard à Guadalajara la semaine dernière, une autre Québécoise s’est rendue au match ultime dans un autre tournoi mexicain, celui de Monterrey. 
En effet, la Lavalloise Leylah Annie Fernandez croisera le fer avec la Suissesse Viktorija Golubic, un peu plus tard aujourd’hui. Fernandez voudra ainsi mettre la main sur son premier titre de la WTA en carrière. 
Mentions spéciales à Félix Auger-Aliassime et Denis Shapovalov, eux qui ont respectivement atteint les quarts de finale à Acapulco et la demi-finale à Dubaï. Le Québécois et le Canadien se sont inclinés, mais notons qu’ils poursuivent leur travail acharné afin de gravir les échelons de l’ATP. 
Félix affrontait tout de même Stéfanos Tsitsipas, le dieu grec de 22 ans et originaire d’Athènes. Un match marathon de trois manches de 7-5, 4-6 et 6-3. Tsitsipas s’est par la suite rendu jusqu’en finale, mais il a dû baisser pavillon contre le grand allemand — oui, 6 pieds, six pouces, c'est le cas de le dire — en deux manches de 6-4 et 7-6. 
Mais ce que j’ai vu de Félix était excellent. Il jouait avec aplomb et servait des as. De plus, il était en mesure de se sortir de l’impasse à tout moment. Lorsqu’il tirait de l’arrière 15-40 au cours d’un jeu, il trouvait des solutions en sortant une grosse première balle, en s’amenant au filet, en variant le jeu. C’est la marque d’un grand champion que de pouvoir se sortir de la sorte des sables mouvants lors d’un duel. 
Mais pour Félix également, il lui manque du millage. Et imaginez, il est sur le circuit professionnel depuis plusieurs années déjà, à seulement 20 ans. Et les blessures ne lui ont pas rendu visite souvent. 
Des matchs, des matchs et des matchs. Ça prend des matchs derrière la raquette. Combien ? Selon plusieurs expert.e.s, des tonnes. 
Alors, pour en revenir à Bianca, elle pourra surprendre à Miami, mais ne vous attendez pas à ce qu’elle aille jusqu’au bout.   




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