Fernandez et Andreescu s’inclinent à Indian Wells

Leylah Annie Fernandez s'est inclinée en huitièmes de finale face à Shelby Rogers (Tennis Canada).

Par Eric D’Alo 

Les deux coqueluches du tennis québécois et canadien ont baissé pavillon, cette semaine, au tournoi d’Indian Wells. 

Deux gros matchs de la part des deux joueuses. 

D’un côté, Bianca Andreescu s’est inclinée en deux manches de 7-6 et 6-3 face à Anett Kontaveit et de l’autre, Leylah Annie Fernandez a bien failli renverser l’Américaine Shelby Rogers, mais a dû s’avouer vaincu en trois manches de 6-2, 1-6 et 6-7.


Bianca a amorcé son match en lionne, elle qui a remporté les deux premiers jeux de la manche initiale, pour ensuite perdre les quatre suivants. 

Kontaveit atteignait toutes ses cibles. C’était très impressionnant. Voilà une joueuse qui s’améliore à chaque match. 

L’Estonienne était non seulement en mesure d’égaler la puissance d’Andreescu, mais en plus, elle pouvait la contenir et s’en servir contre elle. 

Mais Bianca a eu toutes les chances du monde de remporter la victoire. Kontaveit a bien joué, mais Andreescu s’est sabotée elle-même. 

En effet, presque chaque fois qu’elle brisait le service de son adversaire, elle amorçait le jeu suivant avec une double faute. Et, bien souvent, elle se laissait brisée à son tour, donnant toujours l’espoir à Kontaveit de revenir dans le match. 

Et cette tendance est malheureusement en vedette dans le jeu de la Canadienne, depuis le début de l’année 2021. 

Lorsqu’on brise le service de son adversaire, il faut à tout prix jouer le jeu suivant avec domination afin de faire payer les erreurs, d’imposer sa loi. 

Comme je l’expliquais dans mes dernières chroniques, Bianca sert de mieux en mieux, et ce, avec aplomb, mais il semble difficile pour elle de concrétiser un bris. 

« Coach » Sven à la rescousse ? Espérons-le. Parce que c’est simple le tennis : on brise, on remporte tous ses jeux au service et le match est à nous. 

Plus facile à dire qu’à faire, bien sûr.

 

Il faudra surveiller Anett de près, elle qui a par la suite pulvérisé la Brésilienne Beatriz Haddad Maia — la tombeuse de Karolina Pliskova — en deux manches faciles de 6-0 et 6-2, se qualifiant ainsi pour un match quart de finale face à la Tunisienne Ons Jabeur. 

Leylah se reprendra plus tard 

Tout comme pour Emma Raducanu, nous avions de grandes attentes face aux performances de Leylah Fernandez, en Californie. 

À la suite d’un parcours extraordinaire au US Open, la plupart des yeux la suivaient de près cette semaine, alors qu’elle a facilement remporté son match face à Alizé Cornet, pour ensuite surprendre à nouveau, en passant à travers la Russe Anastasia Pavlyuchenkova, en trois manches ardues de 5-7, 6-3 et 6-4. 

Contre Shelby Rogers, Fernandez a amorcé le match en enlevant la première manche 6-2, mais la puissante Américaine a trouvé les ressources pour en finir avec la jeune Lavalloise, mettant la main sur les deux manches suivantes par la marque de 6-1 et 7-6. 

Rappelons-nous que Rogers avait connu un beau parcours au US Open, elle qui avait notamment surpris tout le monde en sortant la numéro un mondial Ashleigh Barty, au troisième tour. 

Et à Chicago Fall, juste avant Indian Wells, elle s’était rendue jusqu’aux huitièmes de finale. Ce n’est donc pas une joueuse sans substance qui a vaincu Fernandez. 

Elle se reprendra plus tard. Il n’y a aucun doute. Elle a toutes les armes et tout son potentiel reste encore à développer. Nous en sommes seulement à la pointe de l’iceberg. 

Pas de quoi s’affoler. Bien sûr, nous aurions aimé la voir se rendre en finale — et avec raison —, mais elle n’a que 19 ans. Elle a le temps. 

De toute façon, depuis sa finale à New York en septembre dernier, sa confiance est à son mieux et son apprentissage s’accélère à vue d’œil. C’est de bon augure pour la suite.


Mes prédictions 

Je vois deux joueuses remporter le tournoi cette semaine. 

Ons Jabeur ou bien Angélique Kerber. 

Depuis le début de l’année 2021, Jabeur soulève les foules partout où elle passe, à l’aide de son coffre à outils de coups phénoménaux et de son charisme indéniable. 

Grâce à elle, le peuple tunisien est plus que bien représenté à travers le monde. 

De plus, en atteignant les quarts de finale, Jabeur pourrait percer le top-10 mondial et deviendrait ainsi la première joueuse arabe – ATP et WTA confondu — à atteindre ce rang dans l’histoire du tennis professionnel. 

Quoi de plus motivant ?


Le 4 juillet dernier, j’écriv
ais sur ce blogue que je sentais qu’Angélique Kerber était de retour en force. 

Toute l’année, l’athlète allemande de 33 ans a connu de belles performances dans multiples tournois, dont une victoire au Homburg Open, une demi-finale à Wimbledon et à Cincinnati, en plus d’atteindre les huitièmes de finale au US Open. 

Kerber est une joueuse dans une splendide forme physique et, tel un mur de brique, elle vous renverra toujours une balle de plus et vous fera douter

Angie est d’une régularité hors du commun et les angles n’ont plus de secrets pour elle. 

Pour une joueuse qui a songé à la retraite pendant le pic de la pandémie de COVID-19, elle ne semble pas près de partir, finalement. 

Mardi soir dernier, elle n’a fait qu’une bouchée de l’Australienne Ajla Tomljavonic et elle se présente donc en quart de finale, là où elle y affrontera l’Espagnole Paula Badosa. 

Ça ira sans doute à la limite des trois manches, mais Kerber a tous les outils pour passer à travers. 

Alors, Jabeur ou Kerber ?

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