US Open : Leylah, Bianca et Félix dans la deuxième semaine

Leylah Annie Fernandez a joué le meilleur match de sa jeune carrière, vendredi dernier, elle qui a battu Naomi Osaka (Garrett Ellwood/USTA). 

Par Eric D’Alo 

Nous en sommes maintenant rendus à la deuxième semaine de cette quinzaine, au US Open 2021. 

Les huitièmes de finale, la ronde des 16. Ça sent la coupe… 

De grandes batailles ont eu lieu au cours de la première semaine à New York, notamment entre Stefanos Tsitsipas et Andy Murray au premier tour et entre Tsitsipas et Carlos Alcaraz au troisième tour, le jeune Espagnol créant cette fois-ci la surprise en éliminant le Grec. 

WOW! Avez-vous vu ce match?

 

Parlant de surprise, comment qualifier la victoire de la Québécoise Leylah Annie Fernandez face à la grande Japonaise Naomi Osaka ? 

5-7, 7-6 et 6-4 

Grandiose ! Voilà comment qualifier cette victoire. Une conquérante, cette Leylah. Quel match ! Quelle performance ! Et sur le court central en plus, devant une salle comble. 

Devant mon téléviseur, j’étais sans mot. Fernandez ne faisait pas que tenir tête à Osaka, elle la menait. Elle en faisait ce qu’elle voulait. Et la pauvre Osaka s’écroulait à chaque coup gagnant de la jeune Leylah. 

La plus grande victoire de sa jeune carrière. Mais espérons qu’Osaka s’en remettra, elle qui semble fragile mentalement depuis le début de la saison. 

Reviendra-t-elle au jeu ?




Ce fut plus laborieux pour Bianca Andreescu, elle qui a dû surmonter la tornade suisse Viktorija Golubic en trois manches ardues de 7-5, 4-6 et 7-5, au premier tour. 

Nous le savons toutes et tous, à la suite d’une saison 2020 sur la touche, Bianca vit une campagne 2021 en dents de scie. Des hauts et des bas. De bonnes performances suivies de longs arrêts de réparations de blessures. 

À quoi devions-nous nous attendre d’elle au US Open, elle qui l’a remporté en 2019, devant la grande Serena Williams ? 

Pour ma part, je souhaitais qu’elle cumule quelques rondes et la voici en huitièmes de finale. Un duel contre la déesse grecque Maria Sakkari l’attend. Nous pourrions l'appeler Athéna, déesse de la guerre.  

Un match revanche pour Sakkari, elle qui avait vu Andreescu, semi-blessée, l’éliminer en trois manches marathons, au cours de la demi-finale du tournoi WTA 1000 de Miami en avril dernier.

Toute une commande pour Bianca, mais elle en est capable. Elle a su enfin dominer son adversaire de troisième tour, la qualifiée Belge Greet Minnen, 6-1 et 6-2. 

On me dira que bon, c’était une adversaire facile à battre et tout le blablabla… Oui, bien sûr, Bianca se devait de l’emporter et elle l’a fait haut la main. C’est bien beau de battre les meilleures, mais si vous n’êtes pas capable de faire la leçon aux joueuses plus faibles, eh bien, vous n’irez pas très loin, et ce, dans n’importe quel tournoi. 

Bianca a canalisé son instinct de tueuse et a solidement triomphé, ce qui lui donnera toute la force nécessaire pour rivaliser contre sa prochaine adversaire. Ce sera un bon spectacle.

 

Félix Auger-Aliassime affrontera le surprenant Frances Tiafoe, dimanche soir, vers 19 h, sur le court du Arthur-Ashe Stadium. 

J’aime l’attitude de Félix dans ce tournoi. Il veut dominer ses adversaires et il le fait. Bien plus encore, il les intimide. Le regard profond et long vers l’horizon, son énergie est féline… La Panthère, comme il se fait appeler lors du Ultimate Tennis Showdown. 

C’est lui — en termes sportifs —, l’agresseur, le prédateur, sur le terrain. 

Il a livré une bataille de titan face à Roberto Bautista-Agut au troisième tour. Cinq manches, quatre heures de jeu et l’Espagnol était éliminé. 

Il travaille fort Félix et on sent de plus en plus l’influence des enseignements de l’oncle Nadal, Toni, lui qui est maintenant dans son camp. Tout le monde connaît l’éthique de travail de Rafael. Ça promet donc pour la suite.

 

Et on ne ratera pas le match de huitièmes de finale de Leylah Annie Fernandez, aujourd’hui, dimanche, vers 13 h, contre l’Allemande et ancienne championne Grand Chelem, Angélique Kerber. 

Leylah est une jeune Kerber. Du moins, c’est ce que je pense. Gauchère et précise, pas la plus puissante, mais d’une grande rapidité et d’une grande intelligence. 

Au lieu de produire de la puissance pure, Kerber utilise celle de ses adversaires et génère des coups gagnants bien placés. C’est comme ça que Fernandez doit jouer et c’est ce qu’elle a fait contre Osaka et depuis le début du US Open. 

Ce sera donc un duel miroir. 

Padawan contre Jedi. 

 On s’en reparle... Allez, ciao !

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