Leylah Annie Fernandez, à la suite de son triomphe face à la Serbe Nina Stoyanovic, samedi dernier, lors de la Coupe Billie Jean King (@BJKCup). 
Par Eric D'Alo 
La Coupe Billie Jean King est un tournoi mondial de tennis féminin disputé par équipes nationales. C’est l’équivalent chez les femmes de la Coupe Davis. 
Appelé Coupe de la Fédération jusqu’en 1994 et Fed Cup jusqu’en 2020, ce tournoi porte dorénavant le nom d’une des plus grandes de l'histoire du tennis : l’Américaine Billie Jean King. 
Véritable pionnière du tennis et porte-étendard de l’égalité dans son sport, elle fonde la Women’s Tennis Association (WTA) en 1973 et en devient la première présidente. 
Billie Jean King a remporté 12 titres Grand Chelem en simple, au cours de sa carrière (International Tennis Hall of Fame).
Au cours de sa carrière, King a remporté 129 titres, dont 12 titres Grand Chelem. Elle s’est également illustrée en double et en double mixte, là où elle a mis la main sur 16 titres Grand Chelem en double et 11 en double mixte. Une carrière incroyable ! 
« Pressure is a privilege » était sa philosophie de jeu. La pression est un privilège, en ce sens où si une personne vise les plus hautes sphères dans son domaine de prédilection, celle-ci devra s’attendre à vivre de la pression. Il faudra qu’elle l’endosse pleinement. Ce n’est pas tout le monde qui peut espérer être le ou la meilleur.e. Il faut donc en profiter. 
Et c’est ce que la Québécoise Leylah Annie Fernandez a décidé d’assumer en fin de semaine, alors que le Canada affrontait la Serbie — en sol serbe —, et ce, sans Bianca Andreescu ni Eugénie Bouchard.
C’était la première fois que Fernandez était la joueuse numéro un de son équipe en de pareilles circonstances. Et elle a saisi l’occasion.Canada is through! 🇨🇦
— Billie Jean King Cup (@BJKCup) April 17, 2021
After a lightbulb burning out delayed match point by 15 minutes, @leylahfernandez shows @TennisCanada the light, defeating Serbia’s Nina Stojanovic 3-6 6-3 6-4 💡#BJKCup pic.twitter.com/F7a5qbJgtL
Elle a su travailler d’arrache-pied pour remporter deux gros matchs pour son pays, permettant ainsi d’enlever les honneurs du duel face à la Serbie. 
Elle a d’abord remporté un duel marathon de 7-5, 4-6 et 6-4, face à Olga Danilovic vendredi dernier. Danilovic, une athlète de 20 ans et originaire de Belgrade, a été une adversaire coriace. La jeune femme de presque six pieds est classée 162e sur le circuit de la WTA et a du talent à revendre. 
Le lendemain, à la suite de la victoire de Rebecca Marino, le Canada menait 2-0 et n’avait qu’à remporter un autre match de simple afin de fermer les livres. Et c’est ce qu’a fait Fernandez. 
Leylah a su remonter la pente face à Nina Stoyanovic, 87e raquette mondiale. Elle a d’abord perdu la première manche 6-3, pour ensuite effectuer une belle remontée. 6-3 et 6-4 en deuxième et troisième manche, et Fernandez gagnait un autre match essoufflant. Une réelle bataille. Une lutte. 
Deux grands combats épiques de presque trois heures. 
Leylah Annie Fernandez, à seulement 18 ans, a démontré une force de caractère phénoménale. Une concentration hors du commun. 
La fin de semaine dernière, les échanges étaient longs, les coups étaient lourds, les hauts et les bas étaient fréquents. Des montagnes russes, mais, aucunement déstabilisée, Leylah a su triompher. 
On dirait que Leylah s’améliore à chaque match qu’elle dispute. Et, depuis qu’elle a mis la main sur son premier titre de la WTA, aux Internationaux de Monterrey, au Mexique, l’ascension est fulgurante. Disons que la confiance règne.Superb, @leylahfernandez! 🇨🇦
— Billie Jean King Cup (@BJKCup) April 16, 2021
The @TennisCanada star beats Danilovic 7-5 4-6 6-4 to take a 1-0 lead 💪#BJKCup pic.twitter.com/fijbvnTJxz
La Lavalloise devient de plus en plus une menace sur le circuit, une joueuse à surveiller. Pourra-t-elle espérer un jour percer le top-10, comme Bianca Andreescu ? Ça reste à voir, mais nous pouvons être certains que c’est ce qu’elle vise. Et pour s’y rendre, elle devra remporter au moins un Grand Chelem et/ou quelques tournois WTA 1000. Assurément, ces objectifs sont également dans sa mire. 
« J’aime la pression » 
En entrevue, à la suite de son triomphe de samedi dernier, elle a affirmé qu’elle aimait la pression, qu’elle vivait pour ça, en quelque sorte, que c’était un honneur de représenter son pays dans ce genre de compétition. Que c’était aussi un honneur de jouer dans ce tournoi qui porte le nom d’une légende vivante. 
Billie Jean King est, encore aujourd’hui, une femme d’exception, une inspiration pour toutes et tous. Un monument vivant. Une légende toujours des nôtres. 
Leylah aime la pression, elle se sent privilégiée de pouvoir la vivre à un haut niveau. Le sommet est-il encore loin pour Fernandez ? La petite joueuse de cinq pieds et quatre pouces est au 72e rang mondial, elle ne vit aucun recul, elle est en constante montée. 
Les plus grands honneurs l’attendent-ils ? Seul l’avenir nous le dira.   
  


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