Il n’y a pas que le Super Bowl !

Par Eric D’Alo 

C’est jour de Super Bowl LV, mais c’est aussi le grand départ pour le premier Grand Chelem de la saison 2021. 

En effet, la première ronde des Internationaux d’Australie s’amorce aujourd’hui et donc lundi, heure de Melbourne. Oui, 16 heures de décalage. L’Australie a toujours une demi-journée d’avance sur nous. Et, en passant, là-bas, c’est l’été ! 

Bien que je sois excité de savoir si Mahomes pourra battre Brady ce soir, les joueuses et les joueurs de tennis fouleront les terrains du Melbourne Park afin d’y disputer les premiers matchs de ce tournoi majeur tant attendu. 

Bon, je ferai l’aller-retour avec la télécommande, ce sera primordial, sans bien sûr rater la prestation de The Weeknd à la mi-temps. 

L'artiste canadien The Weeknd sera la vedette du spectacle de la mi-temps, lors du Super Bowl LV (Crédit photo : Pepsi, Roc Nation, NFL).

Quelques joueuses et joueurs de chez nous ont eu un tirage au sort tout de même favorable. Félix Auger-Aliassime, lui qui s’est incliné en deux manches de 6-2 et 6-3 face à Daniel Evans, au cours de la finale de l’Omnium de Murray River, affrontera, en première ronde, l’Allemand Cedrik-Marcel Stebe, classé 128e au monde. Ça ne veut rien dire le classement, mais logiquement Félix devrait l’emporter. 

Notre chère Bianca Andreescu, quant à elle, amorcera son tournoi contre la Roumaine Mihaela Buzarnescu, 138e au monde. Après 16 mois d’absence et malgré ses origines roumaines, parions que Bianca ne fera pas de cadeau à cette joueuse. 

Pauvre Vasek Pospisil qui devra tenter d’arrêter Daniil Medvedev, lui qui a aidé la Russie à remporter la Coupe de l’ATP hier soir. Medvedev, dit la pieuvre, est 4e au monde et il semble avoir toutes les solutions pour remporter ce premier Grand Chelem de l’année. Pospisil devra se transformer en génie du tennis s’il daigne le surprendre. 

Leylah Annie Fernandez fera son entrée en scène contre la Belge et toujours dangereuse Elise Mertens, elle qui vient de remporter le tournois préliminaire Gippsland Trophy, son sixième titre en carrière. Comme je l’écrivais la semaine dernière, Leylah pourrait connaître un bon tournoi, mais elle devra se farcir Mertens d’entrée de jeu. Ce ne sera pas simple. Pas le début de tournois rêvé pour la jeune Québécoise. 

Et que dire de l’adversaire de Denis Shapovalov en première ronde. Le grand Italien Jannik Sinner, 36e mondial et jeune sensation du pays du calcio et du vino. J’écrivais sur ce blogue que je voyais Shapo atteindre la finale en Australie. Il faudra d’abord qu’il vienne à bout de Sinner, lui qui avait atteint les quarts de finale de Roland-Garros en 2020, avant de remporter son premier titre en carrière à Sofia, en Bulgarie, quelques semaines plus tard. Et dernièrement, il est devenu le plus jeune joueur de l'histoire à remporter deux tournois de l'ATP depuis Novak Djokovic en 2006, en mettant la main sur le Great Ocean Road Open. À seulement 19 ans, le jeune Italien est une machine en fond de terrain. Très compact et puissant, en plus de posséder un excellent service. 

La jeune sensation italienne Jannik Sinner sera à surveiller, à Melbourne.

C’est excitant tout ça, mais avec 16 heures de décalage et une vie de bureau de 9 à 5 pendant la semaine, je ne pourrai pas voir tous les matchs qui m’intéressent. En commençant par ceux de Bianca Andreescu. C’est bien évidemment elle que je veux suivre assidument. Eh bien, son premier duel aura lieu le 8 février à minuit au Hisense Arena. En espérant qu’elle gagne et que son match de deuxième tour ait lieu à des heures plus «normales» pour ceux et celles qui, comme moi, vivent de l’autre côté du globe. 

En conférence de presse vendredi dernier, Andreescu rassurait tout le monde en disant qu’elle se sentait prête mentalement et physiquement pour son grand retour. Rappelons qu’elle a fait partie des joueuses et des joueurs qui ont dû être en confinement strict de 14 jours dans leurs chambres d’hôtel. Elle affirme qu’en plus de son conditionnement physique et des séances de « shadow tennis », elle a occupé son temps avec sa Xbox. Fun !

Mais elle est bel et bien prête pour le tennis. Elle y sera, sur les terrains bleus. Et espérons que la forme suivra et qu’elle se rendra très loin. La finale est possible. Pourquoi pas ? Ashleigh Barty n’a pas joué la saison 2020 et, à son retour, elle a remporté la Classique Yarra Valley face à Garbine Muguruza, ce n’est pas rien. Ce n’est pas un Grand Chelem, mais mon point est qu’une grande joueuse demeure une grande joueuse. Peu importe son temps d’arrêt, elle pourra être une menace et aller jusqu’au bout.

First 🏆 of 2021 for @ashbarty!#YarraValleyWTA pic.twitter.com/e0h3fJHEP0

— wta (@WTA) February 7, 2021

Sur sa page Instagram, l’organisation du US Open a fait ses projections jusqu’aux quarts de finale. Elle y est allée avec les huit premières têtes de série chez les femmes et même chose chez les hommes. 

Ces projections nous donneraient des duels opposants Barty à Pliskova, Osaka à Andreescu, Halep à Sabalenka et Svitolina à Kenin, la championne en titre. Chez les hommes, ce serait Rublev contre Medvedev, Tsitsipas contre Nadal, Thiem contre Schwartzman et Zverez contre Djokovic, le champion en titre. 

Si c’est le cas, nous aurons droit à des affrontements du tonnerre, mais les projections sont un peu trop logiques. Et tout le monde sait bien que la logique n’est pas souvent respectée en Grand Chelem, surtout du côté de la WTA, là où la parité est très élevée.

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Alors, au cours des deux prochaines semaines, je tenterai de jongler avec mon horaire de la normalité sociétale afin de profiter le plus possible de ce premier tournoi majeur de la saison. 

Est-ce que je serai sage ? Ça reste à voir… 

Bon Grand Chelem et… Ah oui ! Bon Super Bowl ! 

Go Chiefs !