Confinement, couvre-feu et sécheresse sportive…

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Comme vous le savez tous et toutes, le gouvernement du Québec a imposé un deuxième confinement depuis samedi 20 h, et ce, jusqu’au 8 février 2021. Avec une petite « twist » : un couvre-feu de 20 h à 5 h, pendant les quatre prochaines semaines. 

Que l’on aime ou que l’on n’aime pas, c’est ça qui est ça. Je n’aime pas cette expression, mais c’est tout de même le cas. Respectons-le et voyons ce que ça donne. 

Ce deuxième confinement est aussi synonyme de sécheresse sportive et dans mon cas, de sécheresse tennistique. Pas pour 20 ans, comme je vous l’expliquais à la fin de l’année 2020, mais sécheresse tout de même. Pas de tennis pour quatre semaines. Déjà qu’il était presque impossible de jouer pendant les vacances des fêtes, voilà que le mois de janvier sera sans ce sport que j’aime tant. 

Il y a pire, me direz-vous, mais tout de même… Ne pas frapper de balles, ne pas courir un échange, ne pas réussir un beau parallèle ou un extraordinaire coup en croisé, en suant à grosses goûtes, à la suite d’un service sur le « T », sera un beau défi à relever. 

Un beau défi… Ouais, bon… Disons que ce sera un autre bon test de ténacité, à faire mes exercices d’élastiques, mes « push-ups », mes « sit-ups » et  mes « squats », dans le confort de ma maison — « Cobra Kai style ».

 

Au cours du premier confinement, je pratiquais mes volées sur le mur de ma cour, en plus de faire quelques petits échanges, toujours avec mon partenaire le mur. 

Il y avait même eu un concours d'habiletés lancé par Roger Federer sur les réseaux sociaux, lui qui mettait les différentes joueuses de la WTA, les différents joueurs de l’ATP, ainsi que les partisans au défi.

 

Mais pendant l’hiver, il faudra être créatif. 

Instagram à la rescousse 

Depuis le mois de mars dernier, Instagram est une belle plateforme pour trouver des exercices à faire à la maison. Si vous suivez vos athlètes préféré.e.s, vous en trouverez à la tonne. 

Par exemple, la 5e joueuse mondiale, l’Ukrainienne Elina Svitolina, en propose plusieurs. Et en plus, elle est super ludique dans ses publications.


Depuis le printemps dernier, je me suis créé une routine d’exercice grâce à Svitolina. Elle est très proactive sur sa page. Allez y jeter un coup d’œil! 

Bon, ce sont des exercices musculaires et non des exercices directement liés à la joute du tennis, mais ces séries d’entraînement pourront tout de même améliorer votre puissance et votre endurance sur le court. 

Où se cache donc Bianca Andreescu ? 

Oui, c’est ma joueuse préférée. Lorsqu’elle joue, je suis littéralement sur le gros nerf, je suis stressé, comme si je jouais le match avec elle. Elle me fascine par sa force physique, son intelligence et sa ténacité. Mais que fait-elle ? 


Mais Bianca n’est pas loin, s’entraînant durement afin d’effectuer un retour le 31 janvier prochain à Melbourne, au cours du tournoi préparatoire, prélude des Internationaux d’Australie.

 

J’ai tellement hâte de la revoir jouer. En examinant ses réseaux sociaux, on peut constater qu’elle a pris de la masse musculaire et qu’elle a fondu physiquement, faisant d’elle une joueuse assurément plus rapide. Déjà qu’elle l’était grandement en 2019. 

La patience est de mise 

En attendant, il faudra prendre notre mal en patience. S’entraîner à la maison, respirer et… lire, oui, la lecture est un excellent moyen de détente. 

Par les temps qui courent, je lis le roman autobiographique de Cheryl Strayed, Wild, où elle raconte sa randonnée de trois mois sur le Pacific Crest Trail (PCT), une balade de 1700 kilomètres avec un sac trop lourd sur le dos, mal préparée et extrêmement seule avec elle-même. C’est fascinant. La solitude me fascine. Cette solitude me fascine. Elle est seule avec la nature sauvage, où elle rencontre ours et serpents et, parfois, d’autres randonneurs. Ampoules aux pieds, elle doit se battre, seule, afin de surmonter les obstacles. 

Elle est, en quelque sorte, confinée dans cette faune. Elle est prisonnière du PCT qui ne lui fait pas de cadeau, la tiraillant à droite et à gauche, sur les chemins sinueux. 

Une bataille que nous devons livrer nous-mêmes, face à cette pandémie, à ce nouveau confinement et à ce couvre-feu qui nous étouffent, qui nous tiennent sur le bloc de départ, qui nous empêchent de sortir, de bouger, de respirer. 

Espérons que la lumière sera proche et que cette solitude nous aidera à passer à travers les parts d’ombre qui nous envahissent chaque jour que la COVID-19 s’impose. 

« Pour moi, la solitude avait toujours été un lieu plus qu’un sentiment, une petite pièce dans laquelle je pouvais me réfugier pour être moi-même. » 

- Cheryl Strayed, Wild

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