Bianca Andreescu est absente depuis un bon moment. Va-t-elle revenir au jeu? (Getty Images/Mark Kolbe)
Par Eric D'Alo
Le printemps semblait arriver plus rapidement cette année, la marmotte l’a dit. Mais pendant que dans le sud du Québec il pleut, le Nord poursuit l'hiver.
(Ce n’est pas le Grand Nord, mais tout de même…)
Malgré le réchauffement climatique — vous savez ce phénomène qui existe vraiment, ce dont les scientifiques s’époumonent à nous dire depuis les années 1980, pendant que nos dirigeants se graissent la patte de filière batterie et de pétrole —, il y a des endroits québécois qui résistent.
Oui, il a fait chaud à Saint-Donat dans les dernières semaines. Et ce n’est pas comme s’il faisait 20 degrés sous 0 en ce moment, mais la neige rappelle qu’il y a encore de la magie dans ce monde gris et terne, avec ses teintes de rouge de plus en plus présentes dans nos nouvelles matinales et de fin de journée.
C’est beau ce coin de pays. Ça fait du bien.
C’est mon amoureuse qui m’a fait connaître, celle qui m’est tombée dans la raquette avant d’enjamber le court de tennis.
Quelques échanges et j’étais conquis.
Parlant de tennis, où est-il ? Mis à part au sud de la Californie, alors que les meilleures raquettes mondiales se donnent corps et âmes sur les terrains durs, mais somme toute lents d’Indian Wells, où est le tennis ?
Je n’ai pas frappé une balle depuis fort longtemps. Mon cardiovélo m’y prépare — les jambes de Chang et la récupération de Graf —, mais les foulées sur le terrain se font rares, voire inexistantes.
Mon tamis traîne de la patte, mon cordage se pose des questions, mes souliers s’empoussièrent.
C’est un sport d’été, bien sûr.
Faut prendre son mal en patience.
L'Italienne Jasmine Paolini remporte le tournoi de Dubaï, édition 2024 (SOPA Images).
En attendant, on peut le regarder à la télé. Novak est de retour après cinq ans d’absence, lui qui a remporté le tournoi californien à cinq reprises, tout comme Roger. Il tentera de faire suer tout le monde en devenant le plus titré au paradis du tennis.
Taylor (pas Swift, ça fera…) Fritz tente de reproduire son exploit de 2022. Il se met trop de pression ce pauvre garçon. Nous avons pu le constater dans la série Break Point. Respire Taylor, respire… Il a tout pour remporter ce tournoi et bien plus.
C’est le retour de Naomi Osaka, elle qui a remporté ses deux premiers matchs sans perdre une manche. Pendant que Venus continue de perdre en première ronde.
Bianca est M.I.A. depuis son épouvantable blessure à Miami en 2023. En fait, elle n’a fait que passer à Montréal, alors c’est tout comme. On la voit sur Instagram, elle s’entraîne, participe à des campagnes ; va-t-elle revenir ?
Félix est couci-couça, Laylah se bat, Denis tente un retour et les Italiens sont légion.
Arnaldi, Paolini, Musetti, sans oublier Sinner. O’visto il grande Sinner, o’visto il grande Sinner !
Le tennis italien va bien.
Berrettini se répare, le grand serveur revient faire la pluie et le beau temps.
Et Simona a enfin eu gain de cause. Bravo ! Nous pourrons enfin la voir jouer à l’Open de Miami, très bientôt.
Mais je veux suivre davantage Anna Kalinskaya, cette jeune russe de 25 ans, classée 25e au monde. Elle a récemment fait la finale à Dubaï et ne cesse de grimper au classement.
La Russe Anna Kalinskaya est à surveiller cette année (Imago/Panoramic).
On peut aussi le voir sur place. En fait, on peut essayer.
Nous serons à Londres en juillet prochain, là où il faut faire The Queue pour accéder aux estrades du prestigieux tournoi de Wimbledon.
On ne peut pas acheter de billets d’avance au All England Club. En fait, oui, mais ça doit être un forfait trop cher où grands chefs et hôtels de luxe sont compris pour la modique somme d’une hypothèque.
Alors nous ferons la queue, la file, pour espérer mettre la main sur des billets et entrer dans ce lieu mythique.
En effet, Wimbledon débloque chaque jour des billets pour le grand public. Abordable, mais rempli de contraintes. Il y en a qui pique leur tente. Nous arriverons avec un latte avant que les portes s’ouvrent.
Je vous en redonne des nouvelles…
Bonne fin d’hiver, en attente de l’ouverture des courts.
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