Miami Open 2022 : victoire d’Iga; retour d’Osaka

La Polonaise Iga Swiatek devient la plus jeune joueuse à remporter le « Sunshine Double » (WTA/Jimmie48).


Elle l’a fait. Elle a remporté le « Sunshine Double ». Seulement la quatrième femme de l’histoire à l'accomplir. Et la plus jeune ! 

Championne d’Indian Wells, en Californie et championne de Miami, en Floride.  

D’Ouest en Est, elle a dominé ses adversaires, fait la loi sur le terrain et elle est maintenant la meilleure joueuse de la WTA, succédant à Ash Barty, nouvellement retraitée. 

De qui je parle ? De la Polonaise Iga Swiatek, numéro un au monde. 

Celle qui nous avait éblouis à Roland-Garros en 2020, remportant le Grand Chelem français à l’âge de 19 ans, et ce, sans perdre une seule manche, vient de réussir un autre exploit.

Iga est devenue la première joueuse depuis Serena Williams — il y a de cela neuf ans — à conquérir trois tournois WTA 1000 de suite. Elle a remporté Doha, Indian Wells et le Miami Open.


Samedi dernier, Swiatek affrontait la Japonaise Naomi Osaka, elle qui retrouvait le chemin de la victoire et qui atteignait une première finale de tournoi majeur depuis un bon laps de temps. 

Ça faisait du bien de voir Osaka s’amuser pendant ces deux dernières semaines de tennis. Elle jouait dans sa cour, à Miami, des terrains qu’elle connaît depuis longtemps. 

Malgré la défaite — 6-4 et 6-0, tout de même, quelle victoire écrasante de la part d’Iga —, elle a su garder le sourire, remerciant les partisans et bien sûr Iga Swiatek ainsi que toute son équipe pour les merveilleux résultats.

 

Nous savons tous et toutes que les derniers mois ont été difficiles pour Naomi Osaka, elle qui a vu sa santé mentale en prendre un coup. Visiblement, elle fait ce qu’il faut pour se remettre en forme. 

Nous l’avons vu se divertir allègrement pendant cette quinzaine, distribuant les as à n’en plus finir, dont 18 face à Belinda Bencic en demi-finale. 

Osaka a un style de jeu à haute prise de risque : elle vise les lignes, sert en puissance et écourte les points. Lorsqu’elle est en forme et constante, ses coups sont imprenables et donc, elle est quasi imbattable. 

Mais bien qu’Osaka aille mieux, sa forme de match reste à polir. Iga était visiblement la joueuse la plus en forme sur le terrain, la plus rapide et la plus vive d’esprit. Bref, la jeune Polonaise est dans sa bulle. 

Swiatek est d’une précision irréelle et elle a une éthique de travail sans faille. La passation des pouvoirs avec Barty se fera donc de belle façon.


L’affrontement 

Le premier jeu du match a vu Osaka produire quatre as, mais aussi sept « égalité ». Un long premier jeu qui est finalement allé du côté de Naomi, mais Iga montrait déjà les dents. 

Tout au long du duel, Swiatek attaquait systématiquement la deuxième balle de service d’Osaka. Et ça fonctionnait. 

Même chose du côté d’Osaka. Elle avait les deux pieds dans le terrain lors de la deuxième balle de son adversaire, mais elle n’arrivait pas toujours à en profiter, comme nous sommes habitué-es de la voir faire. Mais ça viendra. 

Le troisième jeu, Naomi le remporte sur séquence (40-0) avec un revers long de ligne gagnant, et ce, même si elle est menottée. De toute beauté… 

Le bris survient au cinquième jeu pour Iga. 3-2 et elle est maintenant au service. 

Par la suite… « A walk in the park » pour la jeune numéro un au monde. 

Iga brise Naomi d’entrée de jeu au cours de la deuxième manche et maintient la pédale au fond jusqu’au championnat.


C’est maintenant la saison sur terre battue qui commence avec un premier tournoi à Charleston, en Caroline du Sud, un tournoi WTA 500.

La terre battue verte attend donc certaines joueuses du circuit. 

Par la suite, les tournois WTA 1000 de Madrid et de Rome sont au calendrier, jusqu’au point culminant de la saison sur terre : Roland-Garros, du 22 mai au 5 juin 2022. 

Il sera intéressant de voir ce que cette saison sur terre réservera à la jeune Iga, elle qui a été élevée sur cette surface et qui l’adore. 

Alors, dès lundi, attachez votre tuque avec de la broche, un nouveau règne s’amorce à la WTA… 

Celui d’Iga Swiatek.

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