#AusOpen2022 : C’est le « Barty Party » à Melbourne !

Ash Barty, la championne 2022 des Internationaux d'Australie (Jimmie48/WTA). 


La table était mise. 

Aucune Australienne n’avait remporté les Internationaux d’Australie depuis Christine O’Neil en 1978. 

Ashleigh Barty devait réussir l’exploit face à l’États-Unienne Danielle Collins. 

C’était la cinquième confrontation entre les deux joueuses et Barty avait remporté trois des quatre premiers duels. 

Deux manches et un peu plus d’une heure plus tard, l’Australienne soulevait le trophée et mettait la main sur son troisième titre Grand Chelem en carrière.


Si Barty a connu tout un tournoi, ne concédant aucune manche à ses adversaires et qu’un seul bris de service avant la finale, que dire de la quinzaine de Danielle Collins. 

L’Américaine n’a jamais été pressentie comme étant la prochaine grande vedette du tennis de la WTA. Elle a également pris un chemin plus long vers le statut de professionnelle. 

En effet, Collins a suivi la voie universitaire, elle qui était dans l’équipe de l’Université de Virginie, là où elle a remporté deux championnats NCAA. 

Elle a dû travailler fort pour atteindre les plus hauts sommets de son sport, mais elle y est arrivée. 

Bien qu’elle ait perdu en finale de Grand Chelem à Melbourne, Collins fait maintenant partie du top-10 du circuit de la WTA. Et tout cela est bien mérité. 

Danielle était dans sa bulle au cours des deux dernières semaines. Habitués de l’entendre rugir souvent avant, pendant et après ses matchs, nous l’avons vu en toute sobriété à la suite de sa convaincante victoire en demi-finale face à la Polonaise Iga Swiatek. 

Game, set, match. Collins salue la foule, donne la main à son adversaire et part ranger ses affaires. 

Toute de noir vêtue, elle devait renverser la vapeur du jeu complet de Barty en finale.


Dès le début du match, nous avons pu constater que Collins devait également affronter la foule australienne. 

Barty au service. Retour de Collins dans le filet. Rugissement de la foule. Oh là ! Attache ta tuque Danielle. 

À la suite de quatre jeux à service égale, Collins trouve le moyen d’obtenir une première balle de bris que Barty sauve avec brio. 

Souvent, au cours d’un match important, on dira qu’il ne faut pas rater de telles occasions. Et la numéro un mondiale lui fait mordre la poussière en brisant Collins lors du jeu suivant, sur une double faute de cette dernière. Ouch ! 

Trente-deux minutes plus tard, Ash remporte la première manche 6-3.


Collins possède un jeu à haut risque. Elle est tout en puissance et vise les lignes, et ce, peu importe le moment. 

Et, fidèle à ses habitudes, elle ne lâche jamais. 2-0 Collins. Danielle sauve ensuite deux balles de bris pour faire 3-0. Elle se rend même jusqu’à 5-1, sert pour la manche et pour amener ce match à l’ultime distance. 

Quelques jeux plus tard et sur un as, Barty fait 5-5. La foule est en liesse ! Et je tombe en bas de ma chaise. 

Dix as plus tard, Barty remporte le match en deux manches de 6-3 et 7-6 (7-2). 

Incroyable, mais vrai… Ash Barty soulève le trophée de la championne, sous les flashs acharnés des photographes. 

Une joueuse complète 

Après avoir remporté Roland-Garros et Wimbledon, Barty se farcit l’Open d’Australie. 

Elle gagne donc sur terre battue, sur gazon et sur surface dure. 

Il ne lui reste qu’à remporter le US Open, sur une surface dure, mais dans une température complètement différente, et elle aura fait le tour de la roue de l’excellence. 

Elle est donc en mesure de s’ajuster sur différentes surfaces. 

Ash peut jouer du tennis d’attaque, de défense et de fond de terrain. Fascinante, cette dame.

Je l’admire, surtout lorsqu’on sait que toute jeune elle a fait une dépression. Elle ne supportait pas la pression. Elle gérait mal les attentes. 

L’Australienne native d’Ipswich, une ville à 30 km à l’ouest de Brisbane, a même mis le tennis de côté. Elle n’en voulait plus. 

Il a donc fallu qu’elle travaille fort pour revenir en force comme elle l’a fait. Son équipe y est pour beaucoup également. 

Le tennis est peut-être un sport solitaire, mais sans un entourage adéquat, les marches seront plus hautes et plus difficiles à gravir. 

Et elle y est, au sommet de son art, au sommet de l’élite mondiale, loin devant au classement. 

Parions que le « Barty Party » n’aura pas seulement lieu à Melbourne…

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