Une autre des raisons pourquoi j’aime tant la WTA, c’est que ce circuit est tellement compétitif. En effet, chaque année, une joueuse alors classée dans le top-200 mondial sortira du lot et écrira son histoire. On se souviendra tous et toutes de la saison 2019 de Bianca Andreescu.
La WTA est le seul et unique circuit sportif professionnel où les femmes peuvent vivre de leur sport. Elles peuvent même être millionnaires. Il me semble que c’est un bon argument pour inscrire sa fille à des cours de tennis. Ne sait-on jamais ? 
C’est un des plus grands accomplissements de la légende vivante Billie Jean King et du « Original 9 », lorsqu’elles ont transgressé les règles pour fonder leur propre circuit professionnel. 
La WTA est devenue le circuit sportif le plus prestigieux et le plus lucratif pour les femmes athlètes. Une joueuse de tennis pouvait dorénavant avoir une carrière professionnelle sans travail d’appoint. Et ça se poursuit en 2022. C’est extraordinaire !
 
Dans cet ordre d’idée, je regardais le match d’Elina Svitolina contre une certaine Anastasia Gasanova, lors du tournoi WTA 500 d’Adélaïde, en Australie. 
Elle me fait penser à Bianca Andreescu. Même âge, relativement de la même taille, des coups de fonds impressionnants et une belle touche au filet. Elle peut vous sortir un coup gagnant long de ligne, comme elle peut vous surprendre avec une amortie. 
Une autre joueuse à surveiller est la Slovène Tamara Zidansek. Elle a malheureusement perdu son match contre Maria Sakkari, dimanche dernier à Adélaïde, mais elle lui a offert plus que du fil à retordre. 
That is a wrap 🤩
— Adelaide International (@AdelaideTennis) January 4, 2022
🇷🇺 Gasanova gets the win over Svitolina 5-7 6-4 6-3#AdelaideTennis pic.twitter.com/rJd65aVJyV
L’Ukrainienne et huitième tête de série Svitolina était bien sûr la favorite, mais la jeune Russe de 22 ans lui en a mis plein la vue. 
Svitolina a enlevé la première manche 7-5, non sans peine, pour ensuite voir la jeune 130e raquette mondiale revenir de l’arrière 6-4 et 6-3 au cours des deux prochains sets pour la victoire. 
Gasanova avait déjà surpris Karolina Pliskova à Abu Dhabi il y a de cela un an en deux manches de 6-2 et 6-4. Selon plusieurs, elle était à surveiller. 
J’avoue, je ne la connaissais pas. De nouvelles bonnes joueuses sur le circuit de la WTA, il en pleut. C’est un travail à temps plein de suivre leur évolution. 
Mais Gasanova pourrait bien devenir une championne. La Russie produit énormément de bonnes athlètes et énormément de bonnes joueuses de tennis. Selon moi, Anastasia Gasanova sort du lot.
💪❤️ pic.twitter.com/OFeBn1trFR
— Tommy 😊 (@BibiArmy_UK) November 29, 2021
Mais son trait de caractère le plus fort est sa résilience. Comme Andreescu — lorsqu’elle est près de 100 % de sa forme physique —, elle enchaînera ses meilleurs coups lorsqu’elle est acculée au pied du mur. Comme Andreescu, elle est en mesure de varier les coups avec des effets de balle différents. Et elle peut jouer dans la douleur. 
À la suite de la première manche, elle a eu droit à un temps d’arrêt médical pour traiter son bas de dos. Visiblement en douleur, elle est revenue sur le terrain et a travaillé avec.
Elle s’est approprié ce mal et l’a transformé en énergie de guerrière. 
Ça m’impressionne les guerrières, ce genre de joueuses qui font fi des obstacles, ou plutôt qui les affrontent sur le champ de bataille, pour mieux les surmonter. 
Bianca est comme ça, Anastasia l’est tout autant. 
Connaîtra-t-elle une année 2022 révélatrice ? Peut-être bien. À tout le moins, elle sera à surveiller.
Another Zidansek forehand for the highlight reel! #ClaroOpenColsanitas pic.twitter.com/biX9w7Dslj
— wta (@WTA) April 11, 2019
Elle avait battu Bianca Andreescu à Roland-Garros 2021, au cours du premier tour du prestigieux tournoi parisien. Un match marathon de trois manches de 6-7, 7-6 et 9-7. Un fort duel. 
La joueuse de 24 ans, et maintenant classée 30e au monde, s’était par la suite rendue en demi-finale, là où elle a baissé pavillon par la marque de 7-5 et 6-3, face à Anastasia Pavlyuchenkova. 
Inconnue du grand public en entrant à Roland-Garros en 2021, elle a maintenant un nom et elle est remarquée sur le circuit. 
L’une des choses que je remarque le plus chez elle est son coup droit. Quelle arme redoutable ! Surtout en décroisé. 
D’une détente et d’une élasticité absolues, elle dégaine et catapulte ses coups droits en croisé, en décroisé, en parallèle… bref, où elle le veut. Et bonne chance pour retourner la balle.
Difficile d’amorcer son tournoi contre Athéna Sakkari, la déesse Maria, mais Zidansek aurait très bien pu l’emporter. Bien hâte de la voir évoluer pendant l’année 2022. 
Anastasia et Tamara, deux redoutables jeunes joueuses qui pourraient bien frustrer plusieurs têtes de série cette année. 
Gasanova affrontera la Japonaise Misaki Doi le 5 janvier. Tout peut arriver, mais parions qu’elle aura le dessus sur sa rivale.         
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