Barcelone : le roi Rafa remporte la bataille

Rafael Nadal était en quête de son 12e titre à Barcelone (Getty Images).


C’est devant une salle comble et masquée que Rafael Nadal s’est amené, avec tous ses tics et son grand talent, sur le terrain portant son nom — pourquoi pas ? — pour se mesurer au joueur de l’heure sur le circuit de l’ATP, le Grec Stefanos Tsitsipas. 

Tsitsipas, présentement cinquième au monde, venait de remporter le Masters 1000 de Monte-Carlo la semaine dernière et était donc gonflé à bloc. Mais il devait l’emporter face au roi de la terre battue. 

Sur la Pista Rafa Nadal, le roi du même nom était en quête de son 12e sacre à Barcelone. Il participait également à sa 69e finale sur terre battue, lui qui en a remporté 60. 

Une minute de silence, S.V.P.


Bon, voilà qui est fait. Êtes-vous remis de vos émotions ? Moi non, mais je poursuis tout de même. 

Tsitsipas aurait très bien pu mettre la main sur ce titre, lui qui menait par un bris au cours de la première et de la deuxième manche. Mais le taureau majorquais est reconnu entre autres pour sa capacité de trouver un second, voire même un troisième souffle dans tous ses affrontements.

Le Grec remporte la deuxième manche au bris d’égalité. Une manche partout. Nous avons donc besoin d’un ultime chapitre.


La bataille épique s’est poursuivie en troisième manche. Multipliant les échanges interminables et à couper le souffle, les deux protagonistes ont tout donné. 

6-4, 6-7, 7-5 

Qui en est sorti gagnant ? Vous l’aurez deviné. Rafael Nadal a ainsi mis la main sur un 12e titre à Barcelone. Une 61e finale remportée sur terre battue, non pas facilement, mais tout de même de main de maître. Rien n’est à l’épreuve de Nadal. 

La troisième raquette mondiale de 34 printemps a inscrit son nom sur un autre trophée et marque encore et toujours l’histoire. Le tour de Tsitsipas viendra. Il faudra qu’il patiente, mais ça ne saurait tarder. Madrid est à nos portes, un tournoi important sur la route vers Roland-Garros, point culminant de la saison sur la terre rouge. Aurons-nous droit à une autre finale entre Nadal et Tsitsipas ? Ce ne serait pas de refus.


La WTA à Stuttgart 

Parallèlement au tournoi de Barcelone, les joueuses de la WTA se disputaient le prestigieux titre du Grand Prix Porsche. 

Sans surprise, Ashleigh Barty s’est présentée en finale. La numéro un mondiale devait vaincre la redoutable Aryna Sabalenka, elle qui n’avait fait qu’une bouchée de Simona Halep la veille, en demi-finale.


Beaucoup d’erreurs de part et d'autre dans ce duel. Les deux joueuses n’étaient pas dans leur zone, disons. Sabalenka, malgré plusieurs doubles fautes au service et une grande quantité de fautes directes, a pu remporter la première manche par la marque de 6-3. 

Par la suite, tout s’effondre pour la Biélorusse. Barty la lessive 6-0 en deuxième manche et, bien que Sabalenka semblait reprendre du poil de la bête en troisième, la grande Barty — malgré ses cinq pieds et cinq pouces — a profité des erreurs de son adversaire et a déployé les grandes tactiques qui la caractérisent tant, afin de l’emporter 6-3 et fermer les livres.

Barty est tellement impressionnante. Pas le service le plus puissant, mais ô combien efficace. Une tonne d’effet dans la balle, accompagnée d’un placement hors du commun, elle a pu surprendre la puissante Aryna. 

Il faut dire que Sabalenka semblait contenir une blessure à la cuisse. Mais elle manquait également de conviction dans ses coups et son langage corporel laissait à désirer. Une mauvaise journée au bureau pourrait-on dire. 

Et face à l’intelligence de Barty, ça coûte toujours très cher.

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