Crédit : REUTERS/Christian Hartmann
Par Eric D'Alo
En 2020, malgré la pandémie, le circuit professionnel de tennis nous aura permis de découvrir quelques nouvelles figures.
L’une d’entre elles est la jeune Polonaise Iga Świątek. 
Âgée de 19 ans, l’athlète originaire de Varsovie est devenue la première joueuse de tennis polonaise à remporter un Grand Chelem, à Roland-Garros, le 10 octobre 2020. 
Et elle l’a fait avec éclat, ne concédant aucune manche à ses adversaires, battant la finaliste 2019 de Roland-Garros Markéta Vondrousova, Eugénie Bouchard, la deuxième joueuse mondiale Simona Halep, la surprenante Italienne Martina Trevisan, pour terminer le tout en l’emportant en deux manches de 6-4 et 6-1, sur le court Philippe-Chatrier, face à l’états-unienne et championne en titre des Internationaux d’Australie, Sofia Kenin. 
Époustouflant ! 
Toute vêtue de blanc, la grande joueuse de cinq pieds et neuf pouces a tout balayé sur son passage. Et dans des conditions automnales très difficiles de pluie, de vent et de noirceur hâtive. 
Il faut préciser que le grand tournoi parisien se déroule habituellement au début de l’été. Pour les raisons que nous connaissons ô trop bien maintenant il avait dû être reporté. 
Une jeune sensation 
Iga a amorcé sa carrière professionnelle en 2018, après avoir fait la pluie et le beau temps sur le circuit junior. Elle s’entraîne sur terre battue, sa surface de prédilection — son idole ? Rafael Nadal… logique — et préconise ses études par-dessus tout. 
Il paraîtrait même qu’elle se donnait à peine quelques années sur le circuit professionnel afin de voir ce qu’elle valait. Si ça n’avait pas fonctionné à son goût, elle aurait accroché sa raquette. 
Disons qu’à la suite de sa conquête à Roland-Garros en 2020, tout porte à croire qu’elle sera sur le circuit pour un bon moment. 
Cela démontre tout son sérieux et son éthique de travail, de plus en plus présent chez les jeunes joueuses et les jeunes joueurs. Les équipes de ces athlètes sont bien ficelées et à l’écoute de leurs protégé.e.s. 
Elle possède tous les coups 
Je vous avouerai qu’avant de regarder l’édition 2020 de Roland-Garros, je ne connaissais pas Iga Świątek. Je ne l’avais jamais vu jouer. 
Mais lorsque j’ai constaté qu’elle avait pulvérisé Halep 6-1 et 6-2 au quatrième tour, je me suis arrêté pour l’observer attentivement. Et j’ai été impressionné. 
Des balles profondes et bombées comme nulle autre, d’une précision et d’une constance sans pareil, elle possède tous les coups. 
Elle est élégante cette Iga. Et intelligente. Nous pourrions penser que les jeunes athlètes de tennis voudront en mettre plein la vue avec des coups en puissance, mais de plus en plus, nous assistons au contraire. Ils et elles sont méthodiques. 
Nous avons pu le constater avec Bianca Andreescu en 2019. Nous étions impressionnés par la maturité de son jeu à un si jeune âge. Eh bien, Iga est du même ADN. 
Elle ne fait pas que pilonner ses adversaires. Elle les dissèque. Elle calcule. Elle construit les points. Et elle domine. 
La balle a beaucoup d’effet dans tous ses coups. Elle brosse, elle slice, elle frappe à plat lorsque le moment est venu. La variété de son jeu est impressionnante, et ce, tant au fond du terrain que lorsqu’elle s’amène au filet – notons qu’elle a atteint la demi-finale de Roland-Garros 2020 en double avec sa coéquipière Nicole Melichar. 
Imaginez un match entre Bianca et Iga ! J’en ai l’eau à la bouche et des frissons juste d’y penser. Ça arrivera peut-être en 2021, qui sait ? 
P.S. J’ai même vu Iga s’entraîner au revers à une main — elle qui le cogne habituellement à deux mains — dans une story Instagram, où elle demande à Roger Federer et Dominic Thiem, entre autres, ce qu’ils en pensent... Attention ! 
Elle sera à prendre au sérieux en 2021 
Swiatek hitting one-handed backhand.
— Diego Barbiani (@Diego_Barbiani) December 23, 2020
Seems good 😄
(via Swiatek IG story) pic.twitter.com/SkWbiwLBHl
À la suite de sa conquête parisienne, Iga Świątek sera à prendre au sérieux en 2021. Oh que oui ! Puisqu'elle est maintenant dans le top-20 mondial (17e), Iga sera de tous les tableaux principaux, n’ayant plus besoin de passer par les qualifications. 
De plus, l’argent qu’elle a remporté en 2020 l’aidera à structurer encore plus ses entraînements, ses déplacements et sa préparation générale. 
Je lui prédis une saison du tonnerre et j’ai extrêmement hâte de la voir évoluer sur le gazon de Wimbledon, une surface rapide qui met en valeur le jeu d’attaque. En espérant que le célèbre tournoi britannique aura lieu cette année.  
En attendant, je vous souhaite à toutes et à tous une merveilleuse année 2021 que ce soit sur les courts ou ailleurs. 
Santé !  


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